La datation relative
L'observation
des restes fossiles d'animaux, des outils fabriqués
par l'homme, des successions de niveaux d'occupation
permet de définir des limites chronologiques.
Cette démarche ne fournit qu'une datation relative.
Par
exemple, l'identification de micromammifères
sensibles aux variations de température (rongeurs
ou insectivores) donne des indications climatiques
sur les couches d'où ils proviennent. Ainsi,
sous un climat froid, on observe la présence
d'espèces adaptées au froid tels le
lemming à collier et le campagnol nordique,
alors que sous un climat tempéré, on
observera des espèces comme le campagnol des
champs ou le hamster qui s'accommodent de températures
plus clémentes.
Après
avoir déterminé le climat qui correspond
à chaque couche, le paléontologue peut
comparer ses résultats à ceux d'autres
sites bien datés car bien conservés.
L'âge relatif du gisement pourra ainsi être
confirmé ou réfuté. En outre,
la connaissance du climat nous donne de précieuses
informations sur la végétation.
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La datation absolue
Depuis
une cinquantaine d'années, l'archéologue
dispose de méthodes scientifiques pour dater
les éléments de manière absolue.
Les plus employées sont fondées sur
la mesure de la radioactivité : méthodes
au carbone 14, à l'uranium-thorium par exemple.
Ces
méthodes réalisées en laboratoire
sont en constante évolution. Elles permettent
d'élargir considérablement le laps de
temps datable d'une façon absolue.
Pour
un gisement daté de 50000 ans, on utilisera,
entre autres, la méthode de datation uranium-thorium
car la méthode au C14 n'est précise
que jusqu'à 40000 ans.
La
méthode à l'uranium-thorium consiste
à utiliser les propriétés qu'ont
certains éléments chimiques radioactifs,
présents dans le sol ou dans les os, de se
transformer en d'autres éléments au
cours du temps. On mesure donc la teneur en radioactivité
des éléments contenus dans les échantillons
pour en déduire l'âge.
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