Progressivement
l'aven se comble et fonctionne de moins en moins comme
piège à mammifères en raison de sa
faible profondeur : un animal piégé pouvait
vraisemblablement s'échapper en remontant le cône
d'éboulis appuyé sur la paroi ouest.
La
paroi opposée, en surplomb, constituait en revanche
un abri idéal pour un campement temporaire. Protégé
des vents et des pluies, l'aven de Romain-La-Roche attirait
régulièrement des groupes de chasseurs.
Depuis
cet abri, les chasseurs traquaient le petit gibier. Sur
le plateau, facilement accessible, ils chassaient le boeuf
primitif ou le bison et s'élançaient à
la poursuite des rennes et des cerfs.
Ils
pouvaient aussi surveiller les déplacements des
troupeaux de chevaux dans la plaine steppique à
graminées. Le tableau de chasse était donc
très varié.
Pour
attraper les petits mammifères, pour chasser et
abattre des animaux aussi divers que puissants, les hommes
devaient nécessairement mener leur chasse en commun,
ce qui suppose une organisation sociale adaptée
au fil des millénaires.